Depuis 28 ans, Regards sur la Ville constitue une véritable mémoire vivante de Nîmes. Chaque année, une équipe de photographes explore la cité pour en saisir les transformations, les fragilités, les renaissances. Pour cette édition, le collectif s’intéresse aux espaces en pleine mutation : zones redessinées, quartiers remodelés, lieux transitoires promis à disparaître ou à renaître.
La ville change sans cesse, superpose ses couches, efface parfois brutalement ce qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir. C’est précisément cette matière fugace que les artistes captent avec sensibilité. Leurs images deviennent des archives essentielles, témoins précieux de l’époque contemporaine, à découvrir pour comprendre Nîmes autrement — dans son mouvement, ses hésitations, ses promesses.
Cette exposition propose un voyage profondément intime au cœur de Damas, tel que l’artiste l’a traversée avant la guerre. Dépourvu d’images préalables, sans repères précis, il choisit de s’y abandonner : errer, revenir sur ses pas, observer la lumière, écouter les gestes et les voix du quotidien. Rien de spectaculaire, rien de démonstratif : juste la poésie discrète de l’ordinaire, captée avec une sensibilité presque instinctive.
Mais ces images prennent aujourd’hui un poids particulier. Peu de temps après ce voyage, la guerre éclate et transforme irrémédiablement la ville. Les photographies deviennent alors les témoins d’un monde disparu, les fragments d’un « avant » fragile et précieux. Une exposition profondément émouvante, où la mémoire et la subjectivité se mêlent pour raconter une ville devenue invisible.
Cette nouvelle édition d’ArtXiNîm met à l’honneur une pratique fascinante : l’Urbex, l’exploration de lieux abandonnés. Le concours invite les photographes amateurs comme confirmés à révéler la beauté cachée du patrimoine délaissé du Gard : anciennes usines, bâtiments désertés, espaces figés dans le temps… Ces lieux oubliés deviennent des terrains d’aventure artistique où se mêlent poésie, mystère et histoire silencieuse.
ArtXiNîm valorise ainsi à la fois le travail des photographes et l’extraordinaire richesse architecturale du département, souvent invisible au premier regard.
L’Urbex restant une discipline exigeante, le festival rappelle l’importance d’une pratique encadrée, respectueuse et sécurisée. La découverte doit rester un plaisir, jamais un danger.
Ce concours promet des images saisissantes et un regard neuf sur le patrimoine oublié du territoire.
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